Lorsque la mort viendra me ravir Et qu'elle me prendra sous son aile Je n'aurai pas le temps de te dire Combien mon amour te fut fidèle
La mort viendra par surprise Il faut faire mon testament Je te dis tout avec franchise Pendant qu'il en est encore temps
Nous avons arpenté vallons et plaines Franchi des rivières, traversé des ponts Tes douleurs étaient pire que les miennes Te rendre heureux c'était mon obsession
Si je boudais, c'était parce que je m'en voulais D'avoir eu le tort de t'avoir blessé Si je m'emportais dans une colère irraisonnée C'était parce que je détestais être celle que j'étais
Après chaque dispute combien je regrettais De ne pas savoir te demander pardon Aucun mot dans ma bouche ne se formait Je partais bouder dans mon coin sans raison
C'était toujours toi qui faisait le premier pas J'étais comme figée, incapable d'avancer J'avais envie pourtant, mais je ne pouvais pas Faire ce premier pas et me faire pardonner
Lors des disputes je pleurais de tristesse Cachée dans un coin mes larmes j'étouffais Je ne voulais pas que tu voies ma faiblesse Et combien tout cela me chagrinait
Je jouais l'indifférente, celle qui s'en fichait Pourtant je n'arrêtais pas d'y penser Jusqu'à la réconciliation je me tourmentais Jusqu'à ce que tu viennes enfin m'embrasser
J'étais trop orgueilleuse, bien trop fière Et ne voulais surtout pas que tu saches Combien j'avais besoin de toi, de te plaire Avec mes sentiments je jouais à cache-cache
Du temps perdu, la vie a passé si vite Combien des " je t'aime " j'aurais pu te dire Combien de pardons j'aurais pu prévenir Combien aujourd'hui je me repens, contrite
Alors je veux te dire combien je t'aime Je veux te demander mille fois pardon Te dire que mon âme est triste et blême De devoir, avec la mort, partir pour de bon.