Sur les longues et mélancoliques plages du soir Goutte a goutte la nuit injecte son poison noir Inlassablement les vagues grignotent les heures Quelques goélands déchirent le silence en choeur
Un silence de pierre,un silence a toucher le ciel Lourds d'ombres et sombre comme un profond sommeil Pas une étoile ne déchirent les cieux de ses doigts d'or Seulement le cri d'une chouette sur la mer qui dort
Le coeur a marée basse et l'âme au firmament Le poète écoute venir les caprices du vent Il vêt chacune de ses pensées d'un peu d'espoir Car il sait que les lumières ne s'allument que le soir
Ses mots sont des blessures ou des rires de l'enfance Alors chaque soir il offre au souffle de l'infini Avec des larmes bleues et des perles de pluie Une prière a l'immense cathédrale du silence