Le ballet gracieux du danceur Illumine la noirceur de la scène, Il prend sa palette de couleurs Et sa frénésie se déchaine:
Sur ses mouvements impeccables Inspiré par les Muses de son Art S'élève une mélodie du diable Un Requiem aux sons pendables Comme une lame de poignard Une symphonie de l'Effroyable...
Face à ces notes sournoises Le danceur traverse avec brio Cet immonde concerto Il déforme l'horreur Tout en tenant ses pinceaux Dans ses bras de vainqueur.
Le Temps ne défile plus C'est la danse du bonheur Plus une croche pour stopper La magique minute écoulée, Quand il retombe sur ses pieds Regardez sur son visage la lueur...
Alors il pointe son visage lumineux Vers une marée noire de personnes Tous ces petits riens monotones Enfermés dans leur cocons affreux Son visage d'or rayonnant les conjure Les exhorte à sortir de leur morne posture.
Oui ! Faire naitre le sourire Aux lèvres de ces marionnettes Sur le point de mourir L'on le prendrait pour une baïonnette S'en allant défaire la Nuit Le héros trace son épique circuit.
La fin de la funeste mélopée Auréole des lauriers de la victoire L'homme que le Mal n'a su toucher Valeur de l'homme, valeur de l'Art Avec un soupçon de Gloire Dans la Légende il est entré.