Je creuserai jusqu’au Pôle Sud Déchirerai mes turpitudes Broierai ses glaces jour après jour Eclats de cœur figés d’amour J’embrasserai le firmament Tournoierai tel un cerf-volant M’approprierai ce ciel brillant Dans l’espoir de rester vivant.
A toi Soleil de mes jours d’or Pour qui mon culte était si fort Et se repaît de mes brûlures De ces ténèbres qui me torturent Je survivrai je te le jure A tes leçons, même les plus dures Si maintenant, à me guérir tu consens.
Même si le Beau n’est qu’un mirage Il y en a à tous les âges Mais plus ou moins en abondance Ce n’est rien qu’une affaire de chance Dans ce décor si solitaire Quelle est ma place, que dois-je faire ? Cette voix vers qui je dérive Sont-ce mes blessures qui récidivent ?
Je voudrais parfois la haïr Tout trouver pour nous désunir Et m’empêcher de me punir Par son aptitude à séduire Quel que soit ce que j’ai voulu Aujourd’hui tout est révolu Car maintenant, ma déesse ne me brille plus.
Même si pour toucher les étoiles Il faudra que je me dévoile Encaisser tout ce qui me navre Et même entasser des cadavres Et tomber de haut s’il le faut Comme on sombre avec son vaisseau J’accepterai même dans ma chute Ce noir souterrain qui me scrute
Je n’ouvrirai jamais mon cœur A personne c’est bien mon malheur Je n’emporterai dans ma tombe Que cette expiation qui m’incombe J’accepterai mes châtiments Soleil à mon cœur sois clément Car maintenant, à m’agenouiller je consens.