La voûte immense du ciel Embrasse joliment le sol Ces paysages au goût de miel Et ces parfums, Ah ! ces parfums De thym et de plantes sèches
Et je marche doucement dans les forêts Les branches qui craquent sous mes pieds Les ruisseaux qui tintent comme grelots Je m'assieds sur une pierre Comme Beckett, tel un Ionesco, j'attends Godot.
Embusqués dans les forêts Le chasseur et son beauceron Attendent nez et truffe levés La venue de ces gibiers fanfarons
Au loin la Femme Allongée s'étend De tout son corps et dort Héric le village haut perché Contemple Hérault son fief inviolé
C’est déjà la taille de l’hiver Le soleil englobe les sarments éphémères Que l’on brûle parce que l’on a froid
Que j'aime parcourir ces terres Ô combien étrangères Même l'Hiver elles baignent dans la lumière
Dans ces maisons chargées de mémoires Un feu qui crépite susurre les récits d’antant Ces légendes du Languedoc transmises Par les bouches des papets et des mamets