Retombées cycliques, jeunes êtres grandissant Elan d’une impulsion surgie de nos parents Echo lointain, résonnant du fond des âges Brisant avec fracas l’agonie des mourants
Ce sont nos aïeux, mourant sur la plage Vie d’enracinés; aveuglés par le temps Vestiges destinés au Chronos nécrophage, Terreaux précieux fertilisant leurs descendants
Ce sont les prémices funèbres de la fin d’un été Epouvantails de suppliques, nourris pour le néant. Mais aussi l’euphorie, renouveau d’un printemps Miracles monotones, voués à la maturité
C’est la Jeunesse nouvelle, narguant ses vieux ainés Qui lui retire ce trésor, jalousement gardé : Le Calice de Jouvence, de vigueur et volupté Arraché des lèvres sèches de ces futurs damnés
Et les défunts, dépouillés des fils du destin Qui jusqu’alors les tissaient de leurs vœux pieux, Ne voient plus l’avenir, inscrit dans leurs cieux. Car le promis prend son canevas dans les mains.
Et, confronté au choix vital et épineux De choisir entre s’aliéner et s’affranchir : Vie en prison dorée; préservée des martyrs ? Vie de liberté; d’avenir hasardeux ?
Funambule vacillant sur le fil du dilemme, L’esprit enivré par les conforts capiteux ? Mais, dis-toi, les jeunes pousses ne peuvent grandir Sans l’astre solaire dansant dans leurs yeux !