Ni soupirs, ni frissons sous ton sourire amer, Cœur brisé, tu te sais condamnée à l’oubli, Tu laisses s’envoler en silence tes cris Tel le sable emporté par les vents du désert.
On voudrait te serrer, ô cœur qui a souffert, Que rejaillisse l’eau de son écrin tari, Mais on ne peut toucher un cœur endolori De bleus accumulés pour s’être trop offert.
Désormais insensible à la consolation, Tu vis tes souvenirs comme autant d’agressions, Chacune consumant de ta mort le sursis,
Et ton regard brûlant n’est plus qu’une illusion Pour cacher ce cœur las sous son maigre horizon Et taire cet amour qui jamais ne guérit.