Dans la haie du jardin, dévalant du sous-bois, Je surprends le trot vif d’un petit campagnol ; Le chat pointe l’oreille et, la truffe aux abois, Quitte alors le moelleux du divan Espagnol.
Le rongeur affamé, du haut de ses 3 mois, Veut se faire le festin du cœur d’un tournesol Qui a chu, Ô bonheur, mais le matou matois Conçoit d’autres desseins dans son œil girasol.
Il s’aplatit sans bruit et s’apprête à bondir, La loi du prédateur est souvent sans merci, De la faim à la fin, quel cruel raccourci !
Je vois la proie dîner, le félin se raidir, Et fonçant, Ah l’instinct ! d’une sotte manière, Cogner son museau aux vitres de la verrière.