Dans l’éclat vacillant de la nuit sur la mer, Longue avenue argent qui s’écoule au lointain, Je revois le chemin, serpentant, solitaire, Qui m’a mené à toi, à ton mythe, en ton sein.
Ta plage au sable noir réveilla, bien nichée, La morsure d’amour, sommeillant loin en moi, Quand le vent arrogant, ondoyant sous ta loi, Propulsa les grains secs au creux de ma trachée.
Au fond de tes cratères, où vécut le Cyclope, Se diffusant, malsaine, obsédante, interlope, Traîne une odeur de souffre y emplissant l’espace
Semblable aux Siciliens, subissant tes caprices, Qui t’aiment et te haïssent, suspendus à ta grâce, J’ai peur de la mort qui sort de tes cicatrices