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Marc GANRY

Avant la longue nuit


Septembre annonce la fin de l’été.
La nature plante un nouveau décor.
Dans la chambre où tu es alité,
Les douleurs font tressaillir tout ton corps.

La souffrance est ton lot quotidien.
Le combat est long. Seras-tu vainqueur ?
Et les jours coulent, faits de petits riens,
Dehors, le ciel n’est qu’azur et douceur.

Tes yeux lancent des appels de détresse,
Des cris à la vie, des cris à la mort.
Et ces messages que tu m’adresses,
Impuissant, je les reçois clairs et forts.

La vie ici-bas est éphémère.
La quitter est dans l’ordre des choses.
Nous, les pèlerins de cette terre,
Nous figurons le temps d’une rose.

Tout près de toi, je veille en silence.
Le mal dévore tes restes de vie.
Très bientôt, viendra la délivrance.
Le cancer vaincra. Tout sera fini.

Je te parle futur et guérison.
Tu dis simplement que tu veux partir,
Que tu dois revenir à la maison.
L’hôpital n’est pas un lieu pour mourir.

A tes côtés, je me sens tout petit,
Démuni, pour te dire mon amour,
Pris de colère et de révolte, aussi.
Demain, verras-tu le lever du jour ?

Et tes yeux se fermèrent à jamais.
Tu partis vers une vie meilleure.
Le poids du vide est dur à supporter,
Seul, le temps apaisera la douleur.

J’écrirai pour toi bien d’autres quatrains.
Pour que tu vives dans ma mémoire.
Quand j’étais enfant, tu as pris ma main.
Et, çà, c’est une très belle histoire.