L’homme tire une nouvelle bouffée, Moment de grâce pour l’être ridé. La douce fumée envahit la trachée, Dans les poumons, elle va se déposer.
Il en est ainsi depuis des années. Le mal, lentement, dévore la santé. Les dents jaunies crient au danger, Les doigts, par le goudron, sont brûlés.
Les yeux sont hagards et sans vie. La peau est fripée, le cœur affaibli. A force de détruire corps et esprit, Le cerveau devient robot et soumis.
L’homme le sait, il vit avec son cancer, Il ne peut plus faire machine arrière. Après les poumons, place aux viscères, Chacun choisit la mort à sa manière.
Dans quel monde vivons-nous, après tout, Messieurs les gouvernants, le savez-vous ? C’est vrai, fumer rapporte beaucoup de sous, Véritable dilemme pour l’oncle Picsou.
Je croyais que vivre n’avait pas de prix. Payer pour jouir d’une funeste envie, C’est un crime de couvrir une telle connerie. Dire non au tabac, c’est sauver son pays.
Mes enfants, vous qui entendez ce cri, Refusez de cautionner un tel pari. Respirez à pleins poumons, c’est ça la Vie. La cigarette, à tout jamais, est bannie.