L'homme avait divorcé de sa femme infidèle, Et se sentant trahi, n’ayant plus rien pour elle, Qu'un soupçon d’amitié saupoudré de rancœur, Était bien décidé à refermer son cœur. Plus de vingt ans passés à chérir son épouse, A aimer ses défauts, et son âme jalouse, Pour deviner un soir, ainsi son jeu de dupes, Et qu’un autre que lui s'occupait de ses jupes, Ce fût dur, il passa des heures difficiles A se tordre l'esprit, scénarios imbéciles Dans lesquels, trop fautif, il se voyait perdu, Désespérément seul et complètement nu Mais la douleur passa et c’est dans ses enfants Qu’il retrouva la vie, l’amour et le mordant Qui lui manquaient depuis, et tout célibataire Qu’il fût, compris tantôt qu’il était très bon père, Voudriez vous de lui, qu’il resta seul sur terre ? Et qu’il ferme la porte à l’âme solitaire Qui voudrait bien de lui, la bienheureuse femme Venue pour partager la douleur de son âme ? Voudriez vous vraiment qu’il ose satisfaire L’égoïste désir de vivre solitaire, Pour donner quelque part un sens à ses envies ? Non ! le mâle n'a pas cette force d’esprit Et toujours reproduit, sans avoir rien appris De tout ce que la vie veut le mettre à l’abris De ses échecs passés, cède facilement Au charme d’une fille et bien docilement, Se blesse à chaque fois aux épines des roses, Qu’il offre à ses amours sans y changer grand-chose…