C’était un jour de pluie, un jour que Paris traîne, Comme un boulet usé sur les eaux de la Seine Portant son lourd fardeau, humide et sans couleur Qui pèse sur chacun et ronge chaque cœur.
Les transports en commun, épris de lassitude, Transportaient en commun la triste solitude De ces gens qui partaient à leurs occupations, Le visage fermé sur leurs divagations.
Et sur le quai vieilli de cette triste gare, Dans ce morne matin où rien ne se bagarre, La pluie avait gagné. - Sa douce mélodie Berçait nos pauvres cœurs dans sa mélancolie.
Et même si deçà – delà, quelques passants, Se souciant du sort incertain de ces gens Qui mendiaient assis en demandant l’aumône, Égayait quelque peu ce matin monotone
On savait que l'hiver resserrant son emprise, Octobre nous soufflant une bien fraîche brise, Arrivait recouvrant la fourmilière sombre Pour tapisser Paris d’une lumière d’ombre.