Sous la dentelle et le satin, je t'aimerai Dans ta nuque souple et sur ton sein, je répandrai Une fine poussière d'or dont nulle déesse, De Cuzco jusqu'à Angkor, n'eut jamais promesse !
Et nous irons en front de mer, voir le lointain S'empourprer dans le feu solaire, âtre marin Qu'un reflet dans tes prunelles, diamants sombres encore, Fera paraître éternel, plus clair que l'aurore !
Danseront les feux de Saint-Elme, crépusculaires Enlumineurs de ces deux gemmes, qu'oncques lunaires Ni terrestres contrées n'ont osé receler.
Sur ton épaule aux noirs éclats, je dormirai L'âme emplie d'un chaste sabbat, et rêverai Au lendemain forgé de nos amours cuivrées.