Des lambeaux du passé s’accrochent à ma porte M’empêchant de l’ouvrir au soleil du matin Valse des souvenirs, tango des amours mortes Bal funeste et fatal où l’on ne gagne rien Je voudrais tant franchir ce seuil redoutable Aller vers la lumière, et déchirer enfin Ce rideau dans ma vie, rendre moins misérable Ce qui fut mon enfance et devint mon destin Car le poids des années, nourries de désespoir Pèse sur le présent et le rend incertain Et voilà donc pourquoi je ne vois que des soirs Là où devraient être de glorieux matins Par l’oubli du passé, je force le divorce De mon triste autrefois, des heureux lendemains Dans la faiblesse enfin je trouverai la force Pour passer cette porte, aller sur le chemin