Marcher doucement vers la prochaine clairière Où chantent merles et roitelets amoureux, C’est dans cette forêt à l’heure printanière Que l’on surprend la vie dans ses instants heureux.
On ne sait si c’est la réponse ou la question De la belle jouvencelle à son jouvenceau, Qu’importe ! Puisqu’ils se comprennent en chansons. Et quand il pleut, dans leur cœur il fait toujours beau !
Ils s’aiment donc en confiance et sérénité, Sans peur des lendemains, par-delà les frontières Ils bâtissent le nid de leur félicité, Font le vœu de ne plus regarder en arrière.
Ils volent ensemble sur des ailes d’espoir Vers un nouvel horizon purifié de tout, De l’intoxication donnant des idées noires : Ils veulent juste vivre libres jusqu’au bout.
De l’enfer des discours, d’encre et de sang versé Ils ont tourné la page et changé leur ramage, Choisi l’innocence et non la captivité, Fixant leur regard vers de nouveaux paysages.
Ces humains qui tuent le bonheur à coup de mot, Qui se gonflent sans vergogne orgueilleux et fiers, Font s’envoler les oiseaux loin des échafauds Où Dame Nature ôte masques et barrières.