L’hiver avec ses maux dans sa marche mutique Exhale en mots doux sa poésie pudique L’oiseau de branche en branche achève le silence De la nuit qui se prolonge et tout recommence. On dirait que l’arbre à moineaux prie le ciel Pour que l’été prochain la ruche offre son miel. On dirait que la terre a froid Sous le camail de nuages blancs, Et que blottie dans les sous-bois, Elle s’assoupit et prend son temps. Ce tapis de feuilles gelées qui la recouvre Ne la réchauffe pas à l’aurore qui s’ouvre. Alors il lui faudra végéter encore Pour voir poindre les boutons d’or Attendre en patience l’arrivée du printemps Qui fera tout éclore enfin sans écharpe ni gants.
Mercredi 23 décembre 2020 Maria Duhin Pleine lune.