S’enfermer dans sa bulle et regarder le monde Ou s’en détourner mais le savoir à la ronde S’en rapprocher si le désir se fait sentir Juste un temps comme à la symphonie le soupir.
S’isoler n’importe où quand on le veut soi-même Ce n’est pas être seul puisque quelqu’un vous aime. L’ami, le parent puis un jour l’amoureux fou Après la pause on y revient tel un jaloux !
Ce n’est qu’une solitude momentanée Une source où l’on boit des petites gorgées Pour bien plus apprécier l’être qui vous attend Se délecter de la tendresse de l’amant.
Quand ces douceurs s’inscrivent dans les souvenirs Quand l’un des deux, reste et que l’autre doit mourir L’on maintient le gouvernail avant la détresse Pour freiner le sablier car plus rien ne presse.
On s’accroche on prie pour qu’apparaisse un miracle Dans la tête un ouragan souffle une débâcle. L’on est seul avec l’autre qui n’a que des maux, Seul avec un être qui ne dit plus un mot.
Un soir l’on reçoit la sentence du destin Une gifle assénée sur la joue du vilain Qui sursaute alors en plein ensommeillement Un coup dur qui met l’engrenage en mouvement.
C’est ça la définition de la solitude Des cantiques, des discours dans la foultitude. Puis l’on revient sur les lieux près de la comtoise Tel un prisonnier dans sa geôle et son ardoise.
Là, face à soi, l’on prend conscience de l’absence L’absence irréversible installant la méfiance La méfiance des regards et des jugements… Juger quelqu’un sans imaginer son tourment !
L’on ne trouve plus personne à qui se confier Car nul ne comprend ce qu’est perdre sa moitié. Quand, au bout d’une vie tout se brise en un soir, L’on devient « l’incompris » qui tait son désespoir.