C’était une brise tiède un souffle d’écrits Alignés sous ses yeux pour consoler son cœur, Venu d’on-ne-sait-où, par on-ne-sait quel heur En réponse à l’écho mutique de ses cris.
Une portée sans pause au-delà de la mer Tramait une douce épître au seuil de l’automne. Mais en chemin les mots sous le vent, tourbillonnent Et Muse en perdit le fil au bout de l'hiver.
Elle n'accordait sa candeur qu'à petites doses En craignant du zéphyr tépide la caresse Car tout ce qui vole tient rarement promesse Preuve d’amour n’est parfois que senteur de rose.
Muse voulut gommer ces notes envoûtantes Qui berçaient son âme d’un cantique divin. De cette douceur éphémère un seul refrain Mêle aux neiges fondues ses illusions brûlantes.