Réconfort sur la paume ou le dos de la main Quand on veut de l’être aimé sécher le chagrin Pour le rendre plus fort face aux vicissitudes Lui montrer qu’un seul geste rompt la solitude.
Doigts embrassés comme des touches de clavier Butinés comme une abeille sur un rosier Une marque d’amour peut empêcher les larmes Quand un seul baiser bouclier devient une arme.
Des joues tamponnées de rouge au bout d’une gare Des pointillés de tendresse au bord du départ Puis par la vitre du train s’agitent des bras Lançant des bisous de scène en fin de gala !
Pour cacher la tristesse on fait poindre un sourire Qui veut mettre du baume au cœur et l’attendrir Un dessin de bouche en dit long sur un visage Métamorphose la tristesse en beau présage.
Pression douce essaimée sur tes sourcils d’enfant Sur ton front, dans ton lit douillet en t’endormant Lèvres tièdes parfumées viendront même tard Te protéger la nuit comme un gardien de phare.
Puisque le monde est triste, il faut en convenir Pour le changer, il serait bien d’apprendre à rire, On sauvera sa face, on jettera le masque Pour mouiller sa bouche à l’eau fraîche de la vasque…
Poème tiré du recueil: L’au-delà du temps. Maria Duhin-Carnélos été 2021.