Tel un coquillage aux reflets de nacre,Grenade, Alanguie au pied de la Sierra Nevada Somnole, caressée par le soleil en saccades Jusqu’à marquer de rouge les pierres de l’Alhambra.
L’ombre et la lumière se disputent les façades; Une brise légère se lève chassant les papiers gras Là où les passantes promènent,sous les arcades, Leurs haleines de sel et des rêves pleins les bras!
La nuit s’engouffre au sein d’un lacis de ruelles, En robe de bal ; jaillissent les chants du seuil des bars De gitans à la voix vibrante jusqu’aux prunelles! Les talons, les doigts sur les cordes claquent en fanfare!
Granada, ville ardente, l’aube naît sur tes trottoirs, Voluptueuse,chatoyant en arabesques rares Sur les murs des patios ; se réveille une guitare De notes à l’air suave,tu me dis au revoir!