L'amour n'y est plus. L'amour est accueil, mais ils s'enfermèrent. L'amour est lumière, mais ils s'éteignirent. L'amour est parole, mais ils se turent. L'amour est la fleur qui s'épanouit, Mais elle fana, sécha, ne se renouvela pas. Au rebut on la mettra. Son contenant vide de crasse se couvrira. De son côté chacun s'en alla. Leur promesse devant Dieu trépassa. Autres amours chacun vivra. La force de la jeunesse d’eux s’empara. Une nouvelle vie recommença. Il revivra! Devenant papa. Pour elle aussi tout recommencera : Au printemps, sous la douce chaleur, Le soleil caressant sa peau Vint l’arracher de sa lente torpeur. Elle attendait son nouvel amoureux. Debout près de la baie vitrée, Elle ressentit des frissons. Rien qu’en le voyant s’approcher Elle brûla d’une intense passion. Ses mains l’enlacèrent, son dos s'inclina. Un mouvement doux. Un premier baisé au cou... Son corps se fonda. Pour lui elle était la plus belle. Sa bouche susurrait… Ses yeux la dévoraient. Leurs langues s'entremêlent. Humblement il se penche, Baisant ses seins… Serrant ses hanches... Son corps s’éveille. Rejaillit la source endormie. Il s'y abreuve à merveille. De bonheur elle s’en réjouit. Le doux soleil du printemps, Témoin, voyeur de leurs ébats, En extase avec eux se couchera. Dans un plaisir absolu Les amants brûlants d'ardeurs Vécurent ainsi leurs « petite mort »