Par cette nuit tendue aux yeux d'ébène, L'air devient moite, tourmenté de haine. Les arbres sombres tremblent en s'agitant Sous le vent devenu furieux et mécontent.
Quelques gouttes d'eau s'écrasent lourdement Sur le sol assoiffé attendant le déluge saturant. La faune, se blottit de peur, dans le feuillage, Entendant la clameur, les soupirs, la rage.
La lune cachée, vomit ses nuages menaçants, Pesants, grossissants au galop, en tendant A vif, leurs nerfs d'éclairs, aux zébrures hardies, Que le ciel houspille en roulant de gros cris.
La pluie comme un torrent, tombe fort, Crachant ses larmes de fureur, jetant un sort, Rythmée d'une cadence déchaînée, fascinante, Et s'enchaîne à l'Orée de ses cordes démentes.