Au seuil de l’an nouveau, l’énigme qui se pose Est cruelle pour nous, pauvres Français vaincus ; Nos rêves glorieux, brusquement abattus, Faut-il désespérer de voir demain plus rose ?
Malgré le lourd fardeau qu’est chez nous l’esclavage Et l’implacable étau du rationnement, Les âmes qui sombraient, renaissent vaillamment ; Regardons l’avenir et reprenons courage !
Il faut que désormais, les égoïsmes cessent, Que l’on n’hésite plus devant aucun effort ; à ce prix seulement, le pays sera fort ; Ah ! pour lui sont fervents, les souhaits qui se pressent !
Nous sommes tout à toi, Mère, France éternelle, Hardiment tes enfants sont prêts à te servir. Nous savons que jamais, tu ne pourras mourir. Que le Seigneur te sauve en cette ère nouvelle