Alors que le vieil an finit de s’effeuiller, Plus ému, notre esprit se fait mélancolique ; Si vite vont les jours qu’ils semblent nous railler Pendant que nous suivons leur course fantastique ! Alors que le vieil an finit de d’effeuiller, Nos souvenirs y font un voyage magique.
Adieu, temps écoulé, tu nous donnas souvent Bien des soucis amers, bien des peines cruelles ; Pourtant malgré l’épreuve, au milieu du tourment, Nous avons pu cueillir, joies humbles mais réelles. Adieu, temps écoulé, tu nous donnes souvent Avec l’âpre souffrance, heures grandes et belles ...
Le coeur plein du passé, nous guettons anxieux, Le mystère insondable que l’an neuf apporte ; Vers lui que de regards se fixent curieux ! Pourquoi donc, ô mortels, nous troubler de la sorte ? Le coeur plein du passé, nous guettons anxieux ; Au seuil de l’inconnu, gardons notre âme forte.
Nouvelle année, accueille nos plus chers désirs ; Que nos frères captifs revoient enfin la France ; Qu’en tout nous mettions, devoirs avant plaisirs ; Que, grâce à Dieu, tu sois, un temps de renaissance. Nouvelle année, accueille nos plus chers désirs Et dans notre ciel gris, ramène l’espérance !