(Tant de malheureux sont morts dans ses flancs ; est-ce Pour expier ses crimes qu’elle prévient maintenant les Hommes des dangers aériens ? ou bien faut-il que Toujours elle se distingue sinistrement)
Pourquoi, lugubre tour, n’es-tu pas demeurée, Ainsi qu’au temps jadis, réceptacle innocent Qu’on remplissait de grains, récolte vénérée, Pour l’homme de toujours, si précieux présent ?
Nous sentons en notre âme un frisson d’épouvante Lorsque nous regardons tes contours trop massifs ; Des pauvres « faux-sauniers » l’image hallucinante Se présente et s’incruste en nos esprits craintifs.
Si tes murs ne sont plus une geôle funèbre, Tu portes la sirène, hurlante nuit et jour ; En expiant ainsi ton passé trop célèbre, Tu restes cependant, sinistre, ô vieille tour !