Neige soyeuse et pure Qui descend du ciel gris, Ta blancheur tranfigure Nos lancinants soucis. Dans notre vie obscure Souvent les jours sont gris ; Cache-les dans tes plis, Neige soyeuse et pure !
Ô neige bienfaisante Protège nos moissons ; De ta douillette mante, Recouvre nos sillons, Pour qu’à l’été qui chante Soient riches les moissons ... Et nous te bénirons, Ô neige bienfaisante !
De la trop rude nue, Bientôt apporte-nous Une tiédeur accrue, Des vents enfin plus doux ; La bise est mal venue, On souffre tant chez nous ! Calme les courants fous De la trop rude nue
Neige soyeuse et pure, Vois, nos chers combattants, Parmi cette froidure, Mal vêtus, sont tremblants ; Sois pour nous tous moins dure, Enfants, vieux, combattants ; Prends pitié des absents, Neige soyeuse et pure !