Renouvelant pour nous, les splendeurs de l’été, Le soleil encor vif, règne en un ciel plus pâle ; Il vient de dissiper de la brume le châle Et verse abondamment, chaleur, vie et gaîté. Rayonne, clair soleil, sur chaque front trop pâle, Pour nous faire oublier le départ de l’été !
L’air est tiède à souhait, caressant nos cheveux, Tout semble rajeunir ; est-ce un printemps encore ? Hélas, auprès de nous, l’arbre se décolore, Le pampre du coteau prend des tons somptueux ; Les feuilles vont mourir, c’est un automne encore ; Un aigre vent bientôt, fouettera nos cheveux.
Ah ! laissons-nous griser chaque ultime beau jour ; Si Phébus à nouveau, royal, nous favorise, Préparons-nous vaillants, pour affronter la bise... Car les cruels frimas nous guettent à leur tour ! Durant que l’astre d’or, brillant, nous favorise, Prenons de sa clarté, pour chaque mauvais jour ! ...