J’aime revoir le gui au seuil de l’an nouveau. Il semble que vraiment, c’est la joie qu’il apporte, Alors qu’on le suspend au-dessus de la porte. J’aime revoir le gui au seuil de l’an nouveau, Qui, pimpant et joyeux, remplace l’année morte.
Du gui, la feuille pâle et la petite baie, Viennent nous rappeler ainsi les temps antiques De nos braves aïeux, les fiers Gaulois rustiques. Du gui, la feuille pâle et la petite baie Restent pour nous, Français, des vestiges druidiques.
Nous savons qu’il ne peut procurer le bonheur, Et pourtant, à sa vue, chez nous, la gaîté brille, Comme lorsqu’il tombait sous l’or de la faucille. Nous savons qu’il ne peut procurer le bonheur; Mais il reste pour nous, souvenir de famille !