Novembre, mois des morts, mois d’automne et de brume, Un voile de tristesse est étendu sur toi ; Et de nos souvenirs, la flamme se rallume Quand tu viens, du trépas, nous redire la loi.
Quand les nuages font une course rapide, Entraînés par le vent qui souffle violemment, Nos coeurs sentent alors, davantage le vide, Que la mort d’êtres chers, creuse profondément.
Quand le sol est trempé par la pluie qui fouette Et quand d’humidité, tout paraît imprégné, Notre âme à ce moment, plus encore regrette Le départ d’ici-bas d’un être bien-aimé.
Quand un épais brouillard enveloppe les choses, On songe, volontiers, à ceux qui ne sont plus. Les pensées des vivants, devenues plus moroses, évoquent ardemment, tous les chers disparus.
Quand les feuilles tombées font une folle ronde, Que l’on entend craquer des rameaux desséchés, Prions donc pour tous ceux qui sont dans l’autre monde Et nous aiment encor, comme ils nous ont aimés.