Lorsque sur le ciel bleu, viennent s’accumuler Les gros nuages noirs qui précèdent l’orage, On voit le tout-petit aussitôt s’attrister Et la joie s’effacer sur son joli visage ...
Mais la terre était sèche et la plante souffrait ; Du nuage, l’averse sera bienfaisante ; L’enfant, sans regarder de la pluie le bienfait La trouve détestable et la nuée méchante.
Désirant follement être toujours heureux, Ingrats comme l’enfant, nous murmurons sans cesse, Et souvent, très souvent, le plus cher de nos voeux, C’est de vivre sans heurt, sans souci, sans tristesse.
Ainsi que les nuages, en un beau ciel très pur, Les épreuves, toujours, nous paraissent cruelles ; Pourtant, Dieu leur permet de troubler notre azur, Pour affermir nos âmes et les rendre plus belles.