C’est l’hiver, depuis plus de deux heures ; il fait nuit. En traversant le pont, pour aller vers la ville, On aperçoit partout, plus d’un feu qui reluit : électriques lueurs dont nulle ne vacille.
Enseignes lumineuses, ou bleues ou rouge vif, Ampoules éclairant la principale artère ; Dans la cité, le soir, tout paraît plus actif, Phares éblouissants y jettent leur lumière
A gauche, moins brillants, perdus dans le coteau, Les feux me font penser à de douces étoiles. Et la plupart d’entre eux, se reflètent dans l’eau Perçant discrètement, du soir, les sombres voiles
Ainsi dans notre vie, triste et noire parfois, Brillent quelques lueurs qui jettent l’espérance ; Ce sont les jours plus gais, que le ciel, quelquefois, Sème pour adoucir les peines, la souffrance.