Odalisque fantasque, au tyran de ton désir Asservie, adamantine dame, sans coup férir, Tu reposes nonchalante, alanguie, sur l'espoir Nacré et l'ambre sacré de l'ergastule noir.
Les tourments de ta soif si près de la coupe au rêve Sur le grain de ta peau en folie gravent sans trêve Des arabesques de feu, inlassables doigts de fée, Haïs ou adorés, tombés de la lyre d'Orphée
En soupirs étouffés d'une sainte ou cris d'agonie D'une gorgone invaincue. Au pied d'un enfeu follet, Vienne l'onde, prémisse de ta douce avanie.
Perdue dans les vagues océanes délébiles, Vers l'antre de tes embruns marins tu navigues, les Larmes du plaisir ont fait de ton royaume une île.