Aux rives de ton cours, j'ai veillé cette nuit, Les armes dans mon cœur, fourbies dans la douleur. Les yeux écarquillés j'ai repoussé l'ennui, Triste mur entre toi et celui qui se meurt.
Tu pourras venir l'enlever, je lutterai Envers et contre toi, mais surtout contre moi. Face à toi perdre la face ? Non ! Cri d'orfraie, Tiens-moi éveillée ! Dresse-moi contre sa loi !
Une aube grise se lève. La Dame est là, Mère Lumière que mon âme peut voir, La messagère de l'indicible au-delà.
Cœur ! Armes à mes pieds ! Douceur... Je me rends. Emporte-le ! Lève le voile du couloir... Dilue-le dans les sphères d'éther. Il est temps !