Ni prince charmant, Ni amant, ni tyran, C'est vers un compagnon d'errance Que se dirige mon espérance. Pas une âme soeur, Pas un coup de coeur, C'est un compagnon de voyage Qu'il faut pour parcourir les âges. Qu'il soit un peu de tout, Mais surtout pas jaloux; C'est avec un compagnon d'armes Qu'on peut venir à bout des larmes. Non aux gentlemen Qui ne disent qu'amen; A un compagnon d'adversité On ne doit que spontanéité. Pas une âme noire Chargée de désespoir. Car deux compagnons inséparables Sont, au néant, imperméables. Aucune possession, Aucune domination, Je parle ici d'un compagnon de jeu Qui de la liberté maîtrise l'enjeu. Refus de l'imposteur Faisant fi de l'honneur; Il s'agit là d'un compagnon de route Qui met la mesquinerie en déroute. Pas un esprit fermé Mais au rêve éveillé