Lynx, marche avec moi Jusqu’au bout de la vie Nous localiserons la source du génie En nous dirigeant vers sa chamade mouillée Et avec force patience et pratique de notre art Finalement l’attraperons dans nos collets
Prête-moi tes yeux Billes d’or à la fusion jamais terminée Derrière mes lunettes j’ai de grandes visions Et tout comme toi Entre les lignes des messages de la nature et des hommes je Mais on ne peut en dire autant de ma vue Sur mes rétines la frontière entre la femme et l’animal se b Ensemble nous rendrons justice à l’adage qui porte ton nom
Prête-moi tes oreilles Enjolivées de leurs petits pinceaux J’ai détruit les miennes à grand renfort de musique Pour ne plus entendre ce monde qui essaie de m’enterrer viva Sous son envie et son insécurité générant des milliers de dé Et maintenant entre mes deux tympans Tant de fréquences ne répondent plus présentes Elles se sont évaporées dans le sifflement de bouilloire en Qui a usurpé le silence qui régnait sur mon peuple neuronal Maintenant je suis condamnée au hurlement perpétuel Car parler est pour les humains fonctionnels
Prête-moi tes pattes Si larges et si stables Elles te permettent d’avancer à pas feutrés sur la neige mol Sans jamais t’y enliser Ce sont les plus douces des raquettes Je n’ai pas le pied sûr comme toi, cher Pishu Ni le centième de ta grâce quand tu me précèdes Et que je glisse sur deux cent soixante-treize degrés d’indi La forêt tapissée de sucre à glacer Amortit ma chute et poudre l’intérieur de mon nez Malgré tout, coup sur coup je me relève et sous mon souffle Je trouve la force de murmurer : « Je vous pardonne, car vou
Prête-moi tes griffes Pour tailler ma place parmi tous ces guerriers de la plume Elles n’ont pas le double tranchant de mon instrument Qui entame plus profondément ma peau à chaque métaphore prof Regarde, Lynx, la neige se couvre de sirop de cerise À l’arrière-goût terreux si caractéristique Je t’offre mon bras, tu peux t’y désaltérer sans crainte (Jamais la source ne sera tarie, car mon esprit n’occupe auc
Lynx, marche avec moi Défiant les pièges et nous moquant Lorsque leurs dents se referment sur du vide À un battement de cœur de nos pieds Un jour, tu sais aussi bien que moi Qu’un d’entre eux plantera ses crocs en nous Et ce jour-là La dernière chose dont je veux garder le souvenir Est ton ronronnement se répercutant dans ma poitrine Apaisant notre agonie hypothermique