L’infiniment grand et l’infiniment petit Ne sont que deux points Sur les côtés opposés de la boucle Qui se forme quand nous poussons le chiffre huit Et qu’il tombe pantelant Sur son flanc Chacun de ses souffles Crée des marées Remet la matière en solution
Nous en faisons partie, nous ionisons Nos charges exactement contraires Dérivent l’une vers l’autre Pour former le plus stable des composés
À chaque fois que nos atomes se lient Les entends-tu vibrer à l’unisson? Si tu tends le moindrement l’oreille Tu pourras discerner les notes de notre chanson Elles passent dans un éclair de magnésium glacé Pour ensuite glisser sur le spectre entier de la lumière vis
Au rythme de l’électricité qui alourdit l’air entre nous Le caméléon danse sur ses champs Puis sur la page il trace une cursive Qui reflète tel un miroir Les innombrables nuances de ton imagination