Grand-mère avait toujours au cœur quelque chagrin Et dans ses yeux gris bleu un sourire incertain, Quelque larme oubliée dormant dans une ride… Ses souvenirs lointains se perdaient dans le vide.
Grand-mère passait des heures, affairée aux cuisines Et je léchais les plats, comme abeille qui butine. L’anneau d’or à son doigt se mêlait à la pâte Qu’elle préparait, matin, toujours en grande hâte.
Quand Noël approchait, assis près du sapin, Nous écoutions des chants, entonnant les refrains Puis nous goûtions fondants et truffes parfumées, Toute lumière éteinte devant la cheminée.
Grand-mère, il restera toujours au fond de moi Un grand fauteuil d’osier pour que tu t’y reposes Un immense jardin et des milliers de roses Et des instants magiques qui s’appellent Autrefois.