Ce matin j’ai monté tout en haut Retrouver enfin refuge Parmi les fulgurants envols d’oies enneigés Je me suis réfugiée Assise sur mon confortable exil Composé de souples nuages duveteux Mes effilés cils frôlants les astres inconnus Je vous ai observé…
Dites-moi si tout ce que j’ai vu, vous plait ? Si vos fleurs fétides, renaissent? Si le tonitruant brouhaha de vos villes, Se transforme parfois en mélodie cristalline ? Si votre incontrôlable violence, porte fruits ?
Dites-moi que vous n’avez pas oublié… Votre vision à travers les yeux immenses d’un enfant Les effluves envoûtantes laissées par les diluviennes averse Que vous croyez encore en de nouveaux demains, Malgré vos regards piégés de vide incertain
Dites-moi que vous prenez tous les moyens D’arrêter ces saccages Qu’il y a encore des délits inacceptables Qui vous font outrage L’aurore réveille-t-elle toujours en vous L’inexorable besoin d’aimer ce qui vous entourent ?
Moi je préfère, ici haut, demeurer Et ainsi me dissocier De vos alogiques regrets De vos tiraillées injustices
Cependant je continuerai de vous observer… Pour ne jamais oublier Que ainsi juchée, tel est ma chance De pouvoir sagement m’en balancer…