Ma semence fut implantée Un soir tiède de déclin d’été Au cœur d’un lointain lit aride Mon existence fut ainsi entamée
J’ai croît en milieu d’intempéries Fortifié ma fuselée tige Ancré mes minuscules rhizomes Eblouit les abusifs regards Par mes célestes pétales
Devenue beauté angélique, On me courtisa des prunelles Des touchers me cajolèrent L’efflorescence n’avait point de regrets L’assentiment des autres suffisait
Puis vint, les cyclones du chagrin Suintant des larmes amères Sous ma terre me recroquevilla Dénué d’air, ainsi m’éteindre Bien au-delà du cycle attribué
La diaphane beauté des anges Me sauvegarda Un matin frais d’aube d’été Me laissant entrevoir Que ce n’était plus qu’à moi De ravir mes propres étoiles…