Lumière idyllique D’un amour lancinant Croissance d’une minuscule fleur Au cœur d’un flou décor trompant
Les racines ancrées mollement Dispersant ma terre, à tous vents S’acclimatant à tous les soleils Grandissant sous leurs scintillements
Candidement le même sang Violant mes limpides couleurs Souillant ma sage douceur Sans remords, allongée, nue me laissant
Accomplissant mes devoirs stoïquement Oubliant de perdre mon temps D’inspirer mes printemps Jeunesse gaspillée docilement De tant d’attouchements
Fleur mature suis devenue Clôturant mes envies, mes sentiments Ne laissant nullement plus le vent Bercer mes ornements Caresser mes courbes cruellement
Labourant ma terre à coups de hache La fertilisant d’une pluie d’étoiles Pardonnant presque aux piètres ignorants Me rappropriant mon unique et seul droit Celui de laisser à mes lointains étés À nouveau, la volonté, d’être contemplée