Mes doigts se sont glacés à ton approche De mes yeux ont roulés des éclats de grésil Mon cœur émietté en mille débris N’a su s’interdire folle rêverie
Je paie maintenant, de mes sourires Un injuste prix Celui d’une fade confiance trahie Fourberie sans scrupules endossés Entre tes paumes, j’ai récupéré Mes fécondes pièces d’âmes partagées
Mes barricades ont regagné Leurs cinglantes positions Se sont réédifiées à l’horizon En mes champs redevenus désertiques Je repique un à un Les piliers de ma survie
Je ne m’entoure plus que des oiseaux Et de leur rassurante mélancolie Me couche parmi mes prés arides Le vent du nord me berçant le coeur Fétuques râpeux redevenant Seul confident…