Me résigner à ce que ta vie puisse se comparer A un livre qu'on aurait trop vite refermé, A peine quelques pages tournées !
N'avoir comme souvenirs que ton sourire d'enfant, Tes joies timides aux prémices de tes émois d'adolescent, Et pour ton devenir... le néant, rien que le néant !
Devoir compter une à une les années, Pour voir se rapprocher l'espoir d'un jour te retrouver, Lorsque enfin, l'heure pour moi aura sonné !
Mais souffrir, en attendant, d'une blessure lancinante Qui se nourrit du vide de ton absence trop pesante Et me maintient corps et âme en pleine tourmente !
Alors, rêver pouvoir reprendre le livre dans mes mains, M'y perdre tel le bateau ivre dans le lointain, Et tanguer entre les pages pour ne jamais atteindre le mot FIN !