Elle voulait, juste, une simple écoute !
Parce que rien n’est jamais acquis,
Humble et toujours prévenant,
Va-t'en toujours voir ta mie,
De baisers et mots doux la parant,
D'écoute et non-jugement,
Faute pour toi de te voir éconduit.
Si tu penses que l'on séduit
Tout au début, mais après, le cours s'en suit...
Prends garde qu'elle t'oublie !
Seule, elle t'espère et t'attend,
Vis et s'assume entièrement.
Lorsque tu daignes enfin arriver,
Mesure bien qu'elle fut seule à méditer,
Sur ses soucis et son quotidien à gérer.
Qu'en ton absence elle a supporté
Bien des choses qu'elle a sublimées.
N'empêche, qu'elle a besoin d'une épaule,
D'une écoute et de te voir en ton rôle.
Alors, si tu l'abreuves de tes mots, de toi,
Toi et encore toi... certes, elle t'écoutera
Mais au fond d'elle, un manque s'insinuera.
Celui de n'être que la femme qui attend là !
Et pour qui la vie, sans toi, s'est arrêtée ?
Non ! Mais lorsqu'elle daigne s'exprimer,
Se plaindre, pas vraiment, mais se dire, se raconter,
Soudain, tu ne comprends pas.
Elle n'aurait pas dû dire ou faire comme ça !
Elle voulait, juste, être écoutée,
Pas jugée, encore moins critiquée.
Elle voulait, juste, une simple écoute.
Un appui, un partage, ôter aussi ses doutes.
Alors, cela devient compliqué,
Le dialogue devient haché.
Elle sent, au fond d'elle, qu'il faut se réjouir !
Surtout ne rien dire,
Il est enfin là
Et n'afficher que de la joie !
Voilà, c'est somme toute banal,
Tu reviens et tout est normal.
Ton aimée t'attendait, elle t'écoute.
Elle a juste mis ses craintes, ses doutes,
Ses angoisses et ses demandes de côté...
Au fond, doit-elle se raconter ?
Lorsqu'un peu de vague à l'âme, elle montre,
Ou d'humeur, là tu l'as fui comme ton ombre !
Déçue, dans les bras de Morphée, s'effondre...