La vie est souvent bien étrange L’amour s’en va puis s’en vient Pourtant ce n’est jamais ce qui nous dérange. Trop de regrets, trop de souffrances, Vie volée, meurtrie, sans clémence Et nous nous laissons mener Par nos vices et nos pensées, Nos secrets les plus profonds Et nos péchés les plus démons. Souvent notre flamme s’éteint Puis au galop revient Détruisant toutes nos barrières Anéantissant toutes nos retenues Ravivant nos fantasmes les plus déchus. Cependant, tendrement, Naturellement, Nous recommençons à vivre, A remplir tous nos vides Au gré de nos désirs. Nous recommençons à vivre, A souffrir, à gémir, à mentir, A partir quand nous devrions nous retenir, A tout simplement s’aimer Pour l’éternité des éternités. Et le temps qui s’enfuit, Avidement nous poursuit, Se faisant seul juge de notre conscience. Nous nous perdons dans cette luxure qu’est la vie, En épongeant ses bavures avec au cœur cet incendie Pour nous retrouver dans l’amertume. Nous n’osons pas le dire, Préférant le décrire. Qu’il nous lie, nous entrave, nous emprisonne, Nous amadoue, nous révolte, nous abandonne, Il fera toujours de nous L’esclave de nos vies de fous…