Je te vois chaque jour et nuit Mais ma nature-même te nuit Car le moindre de mes contacts Entraînerait un triste acte
Je m'envole sans un bruit Dès que le coq hurle le matin. Ta douce gorge échappe au cri. Moi,infâme succube, T'aurais forcée par mon pâle teint A me tendre ce cou Je rêve, dans l'oubli, tu tombes
Comment l'ôterais-je? Ce liquide si beau, si rouge Si fluide qui circule, qui bouge?
Doucement, ma bouche Se rapproche de ce creux Qui palpite comme les ailes d'une mouche Laisse-moi assouvir mon désir J'ai un petit creux Tu pourras ensuite sortir de ta rêverie
Ensuite, ma langue Délicatement, viendra essuyer Ces petites tâches rouges Que je vois sur cette pente couler Laisse-moi lécher avec ma langue Ces deux trous qu'autrefois perçais-je
Comment m'arrêterais-je? Il m'est le plus précieux des breuvages Sans lui, ma vie s'éteint Maintenant, sont posées les règles du jeu
Tu dois à mon égard être bien sage Car jusqu'au matin J'aspirerai toute vie en toi Oh! N'aie pas peur de moi Comprends-moi, j'ai une trop grande faim C'est toi ou moi qui verra la fin