L'automne ouvre les bras Et cerne de sa brume, La plaine de la Saône Pour un jour sans rayons. Le ciel reste tristement bas. Les arbres à peine se dessinent Bordant la route du Perréon, Et celle qui lentement frissonne, Entre vignes et vallons, Se rue sous les brindilles Entraînant truites et goujons, Elle, c'est la Vauxonne Perdue dans l'horizon. Pourtant à mi-coteau L'éclaircie d'abord timide, s'affirme : On atteint les hauteurs de Vaux. Là, le paysage s'illumine, Clochemerle apparaît Avec ses vignes mordorées. Chaque feuillage fait admirer Des reflets ocre, rouille, rouge, oranger, Dans des tons d'une infinie variété, Surplombé par l'église, le Musée, Le caveau et la célèbre Pissotière, Dominant la laiteuse vallée. Sous le bleu du ciel, Allain Renoux croque un coteau. Un brise légère effeuille les ceps Pour convaincre le visiteur : Avec les primeurs, L'automne, à Clochermerle, est arrivé.