Jeunesse tu t’enfuis Mon corps me le dit bien, Mon âme de fillette Me garde par la main. Mon esprit moins alerte A des souvenirs malins ; Je me fais la causette Et oublie mes chagrins. Chaque jour qui me reste Je sais le savourer Même si mon entourage Trouve que je perds un peu pied. Ma tête me fait des niches Tant pis, au fond de moi, Je crois que je m’en fiche, Perdue dans les sous bois De mes anges passés, De mes démons aussi, Qui n’ont pas trépassé Lorsque descend la nuit. Jeunesse tu t’enfuies ? Bof ? J’ai faim, c’est midi !