D’un grand-père compositeur Nous avons appris la chanson Que ses enfants fredonnent en coeur Et qui célèbre les grillons.
Dans la vieille ferme auvergnate, Des dalles en guise de plancher, Offraient à ses amis du soir Des couchettes, là, tout exprès.
Bien des années ont passé La maison est restée la même ; On a conservé le pavé Où peu de sabots se traînent.
Mais les grillons se sont enfuis. Ils n’ont pas trouvé, c’est dommage, D’oreilles sensibles à leurs chants Et vexés en ont pris ombrage.
Un jour les grands-parents s’éteignent Mais l’Auvergnat dort tranquille, L’eau coule toujours à la fontaine Pour abreuver sa grande famille.
Qui sait, dans l’univers paisible D’un Gévaudan encore peuplé, Si un grillon voyant le champ libre, Ne verra du poète l’héritier Et ne viendra alors le charmer.