Seul comme les pierres du jardin Tu attends un coup de fil, en vain. Un ami viendrait 'il sonner à ta porte ? Néant ! Que le diable l'emporte !
Tu regardes d'un sale oeil cette bouteille, Mauvais whisky, en déprime : une merveille ! Un verre, deux, trois, dix peut-être Pour te faire en solo, une petite fête.
Tu mets le téléviseur, t'allonges sur ton lit, Une émission de variétés, les filles du Crazy ; Musique, ambiance, et le vide à côté, Même pas une femme pour te rassurer.
Tu sors un autre verre, pour l'illusion Et trinques en clamant une chanson. Solitude de merde, bête à pleurer, Chierie de vie ; tu te mets à chialer !
Tiens, un film ! Tu as dû t'endormir. Deux heures du mat, une nuit à mourir... Tu te lèves pour pisser, t'entraves dans le chat, L'engueules en lui criant de se tirer de là !
Par la fenêtre, tu vois les lumières de la rue Déserte ! Le vide, le calme des nues ! Pauvre ciel étoilé, toi seul pour le contempler, Même pas la blonde de midi, au café !
N'importe laquelle d'ailleurs te ferait craquer Avec la tonne de tendresse que tu pourrais donner.... Seul comme les pierres du jardin, Courage, "elle" arrive peut-être au détour d'un chemin !